Türckheim et son veilleur
Après ce moment de repos bienvenu à Éguisheim, nous avons quitté ce merveilleux village pour nous rendre à Türckheim.
Située au pied des Vosges, au milieu des vignes, cette petite ville triangulaire est cernée d’une enceinte.
On y rentre par la Porte de France décorée d’un grand cadran solaire et surmontée d’un nid de cigognes.
Juste à côté, voici l’Auberge du Veilleur. Mais pourquoi ce nom ?
Il faut savoir que de mai à octobre, chaque soir à 22h, le veilleur de nuit de Türckheim se promène avec sa houppelande, sa lanterne et son chapeau, s’arrête et chante à chaque coin de rue. Il annonce aux dormeurs que la nuit est calme et qu’ils peuvent dormir tranquilles, mais leur recommande toutefois de « prendre soin de l’âtre et de la chandelle ». À l’époque médiévale, cette recommandation n’était pas inutile si l’on voulait éviter les incendies dévastateurs. Mais les dormeurs d’aujourd’hui, bien réveillés, n’ont plus qu’à tenter de reprendre le cours de leurs rêves !… Naturellement, cette jolie tradition n’est pas étrangère à la venue de nombreux touristes à la belle saison.
Mais Türckheim a d’autres atouts à leur proposer. Comme la plupart des villes alsaciennes, elle possède de belles maisons colorées et fleuries.
En arrivant près de la place Turenne, une belle fontaine surmontée d’une statue de la Vierge gazouille tout près de l’Office de Tourisme (tout rose) qui s’est installé dans l’ancien Corps de Garde. Il abritait autrefois l’association des corporations et l’entrepôt, ainsi qu’une cloche pour alerter les habitants en cas de besoin.
Sur la place Turenne, s’élève l’Hôtel de Ville, ainsi que l’église Sainte-Anne, qui n’a conservé de ses origines romanes que sa tour massive.
Sur le côté, la façade remarquable de l’Auberge des Deux Clefs, l’ancienne hostellerie municipale, est décorée d’une élégante loggia aux poutres sculptées.
Dans la Grand’Rue, une jolie maison à colombages est dotée d’un oriel : c’est l’Auberge Au Bœuf Rouge.
Mais Türckheim est aussi une cité viticole, nichée au milieu des vignes du Brand. On les aperçoit derrière les maisons proches de la Porte du Brand, la deuxième des trois portes de la ville.
Une affiche nous annonce la Fête du vin nouveau pour le début octobre et ici même les pots de fleurs parlent de la vigne.
Des panneaux informent le touriste sur la vie des vignerons d’autrefois, dans leurs fermes marquées de la serpette au-dessus du portail.
Naturellement, Türckheim, à mes yeux, ne peut soutenir la comparaison avec Éguisheim, mais nous y avons passé une bien agréable après-midi.
Demain, nous partirons à la découverte de Colmar.
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