La Tour des Voleurs à Riquewihr

La Tour des Voleurs à Riquewihr

Mardi 3 octobre

Cette nuit, il a plu. Ce matin, le paysage est tout mouillé, la brume persiste et la pluie n’est pas loin. Nous prendrons le K-Way et le parapluie par précaution. Direction : Riquewihr.

Nous visiterons le musée de la Tour des Voleurs et si possible celui de la Poste et celui de la Diligence. Hélas ! À l’arrivée, on apprend que les deux derniers sont fermés définitivement. Et puisque le premier est à l’autre bout du village, nous repérons, pour les fixer sur la pellicule, les maisons ou les enseignes remarquables de ce village qui se trouvent sur notre passage.

La jolie enseigne du coutelier
Et sa production de couteaux locaux
Une belle occasion de goûter au kougelhopf !

Au bout du village, au fond d’une ruelle, voici le musée de la Tour des Voleurs.

L’entrée du musée

Ce lieu est terrifiant. Outre que les escaliers sont bons à nous rompre le cou, les instruments de torture que nous avons vus ont sûrement été inventés par des fous dangereux ! La guillotine, le supplice de la roue et l’écartèlement, dont chacun connaît la technique, ont au moins le mérite d’être, sinon indolores, du moins définitifs !…

Mais qui d’entre vous aurait l’idée d’inventer des brodequins en métal qui enserrent le pied du supplicié de plus en plus fort au risque de broyer les os de sa cheville ? Nous avons appris également l’existence de l’estrapade. Le principe en est simple : depuis un lieu élevé, on fait tomber le condamné au bout d’une corde soit dans l’eau soit tout près du sol. C’est le principe du saut à l’élastique, mais… sans élastique ! Et comme la corde est fixée aux poignets dans le dos, l’épaule est forcément déboitée.

Autre torture bien inventive : on attache le malheureux les bras au-dessus de la tête, sur une échelle maintenue en forte pente, et on lie les pieds à une corde que l’on tend grâce à une manivelle. Plus on tourne, plus le torturé voit son corps s’allonger, s’allonger… encore… et encore…

Le supplice de « l’élongation »

Et que dire du carcan qui enferme le cou et les mains ? Et de cette fausse flûte dont il faut jouer les doigts coincés ? Aimeriez-vous enfiler ces gants métalliques qui vous écrasent les phalanges ?

Le carcan
Et son utilisation, devant les rires goguenards des commères du quartier…
Une bien étrange flûte
Et le pauvre joueur de flûte !
Aïe ! Aïe ! Aïe !

Il semble que pour faire souffrir son semblable l’être humain dispose d’une imagination sans limites ! Si encore cette abomination permettait d’obtenir à coup sûr la vérité, ou servait de leçon et améliorait les comportements ! Mais j’ai entendu dire que de nos jours !!!…

Nous avons quitté ce lieu le cœur révulsé. Heureusement, la maison reconstituée d’un vendangeur et quelques images d’archives sur la vie de Riquewihr au 19° siècle nous ont un peu rassérénées.

Une maison bien paisible
Un confort simple

À la sortie, nous avons repéré les maisons détruites par un incendie le 1° janvier 2014, à cause d’un sapin de Noël : les travaux de reconstruction sont loin d’être terminés.

Article de journal relatant le drame

Il est midi, nous avons décidé de déjeuner au Relais des Moines de rognons de veau à la moutarde ancienne (ou d’un civet de gibier), le tout accompagné de spätzle et suivi d’une tarte aux myrtilles. C’est une bonne adresse.

Le Relais des Moines à Riquewihr
Les rognons à la moutarde ancienne
Un bon civet

Mais il ne faut pas traîner à table car nous avons rendez-vous à 14h 30 au château du Haut-Kœnigsbourg pour la visite.

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Prochaine étape : Le château du Haut-Kœnigsbourg

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