Colmar : la ville ancienne
Jeudi 28 septembre
Pas de temps à perdre : après un délicieux petit déjeuner, nous filons vers Colmar. Comme dans bien des villes, la circulation des autos est délibérément réduite par tous les moyens : sens uniques, voies rétrécies au profit des vélos, parkings peu nombreux, limitation de la durée de stationnement… Cependant, comme il est encore tôt, nous trouvons assez vite une place non loin du centre, mais il faudra revenir avant midi.
Au centre, près du Logelbach (ou canal des Moulins), le quartier Unterlinden abrite le musée du même nom et l’Office de Tourisme où nous nous procurons un plan. Et à nous la découverte de la ville.
D’abord, la rue des Clefs nous mène à l’Hôtel de Ville. Mais c’est un immeuble moderne devant lequel une place carrée, toute carrelée, est totalement vide. C’est tout propre mais sans vie. Nous préférons pénétrer dans l’église Saint-Matthieu. C’est à présent un temple protestant où l’on peut voir quelques beaux vitraux comme la Crucifixion. Une quarantaine de peintures forment une frise autour de l’église représentant des scènes bibliques ou de la vie du Christ. Une exposition temporaire propose des reproductions d’incunables (un incunable est un ouvrage datant des débuts de l’imprimerie).
Ce qui va marquer notre visite : les enseignes, nombreuses et historiées et les façades. Par exemple, la Maison des Têtes, ainsi nommée à cause des nombreuses têtes sculptées qui ornent sa façade et d’un pignon à volutes embelli d’un oriel.
Ou encore la Maison des Arcades flanquée de deux tourelles octogonales, ou la Maison du Pèlerin, ou encore le restaurant Au Fer Rouge.
Nous nous arrêtons près de l’Ancienne Douane au toit de tuiles vernissées. Mais il est 11h 30, il est temps de s’occuper du ticket de stationnement.
Retour au centre où nous déjeunons Chez l’Italien, devant la Maison du Pèlerin. Des tartines au pesto suivies d’un risotto aux fruits de mer au choix avec un baeckeoffe : ce n’est pas mauvais mais je préfère la choucroute.
En début d’après-midi, allons voir la fontaine où Bartholdi a immortalisé Schwendi, cet Alsacien qui a introduit le cépage du Tokay dans la région : cela méritait bien une statue.
De là, nous repassons sous les arcades de l’Ancienne Douane, jolie construction ornée d’une galerie de bois avec une tourelle d’escalier.
Un peu plus loin, voici la Maison Pfister, la plus jolie de Colmar, avec ses fresques, ses médaillons, sa galerie de bois et son oriel.
Juste à côté, une autre belle maison est ornée d’une figure d’angle représentant un marchand.
Nous passons devant l’ancien Corps de Garde décoré d’une jolie loggia Renaissance et parvenons à la Collégiale Saint-Martin, autrement dit la cathédrale. Une haute nef gothique, une jolie statue de la Vierge à l’Enfant et une sculpture de la Cène en sont les principaux attraits.
C’est dans ce quartier que se trouve l’hôtel Saint-Martin qui se distingue par une jolie enseigne. De même que la charcuterie Zimmerlin.
Par la rue des Serruriers, nous finissons la visite du Vieux Colmar avec l’église des Dominicains où est exposé le célèbre tableau de Schongauer « La Vierge au buisson de roses » dans un retable ouvert.
Puis direction la Petite Venise ainsi nommée à cause de la rivière où les tanneurs travaillaient les peaux. Ce quartier très pittoresque est bordé d’anciennes maisons de pêcheurs bien restaurées. Depuis le pont, on découvre une jolie vue des berges fleuries de la rivière sur laquelle quelques barques promènent des touristes.
Et place du Manège, s’élève la statue du très prolifique Bartholdi qui a sculpté sur une fontaine le héros alsacien Rœsselmann.
Mais il est temps de retrouver la voiture si nous voulons échapper à la contravention.
Quant aux musées, nous choisirons pour les visiter un jour de pluie.
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Prochaine étape : Gérardmer par la route des Crêtes