Dans les pas d’Albert Schweitzer
Samedi 30 septembre
Dernier jour de septembre : aujourd’hui, il fera beau le matin mais il faut s’attendre à de la pluie en deuxième partie d’après-midi. Notre but : Kaysersberg. À l’entrée, on doit laisser sa voiture sur un parking : 2 euros pour la journée.
Un vieux château en ruine veille sur ce village traversé par la rivière Weiss que franchit un pont fortifié du 16° siècle.
Presque toutes les maisons sont belles à regarder.
Nous nous arrêtons près de la fontaine surmontée de la statue de l’empereur Constantin.
Puis nous rentrons dans l’église, très sombre. Mais à intervalles réguliers, les éléments importants sont éclairés : la grande scène de Crucifixion suspendue à la voûte, la statue de saint Jacques le Majeur ou le grand retable d’autel qui représente les 12 scènes de la Passion.
Le village ne compte que des boutiques de souvenirs ou d’artisanat (parfois signalées par de jolies enseignes) et des restaurants. Nous faisons quelques emplettes et traversons tout ce village aux jolies maisons fleuries qui a été élu « Village préféré des Français » en 2017.
Après avoir franchi le ruisseau, nous arrivons devant la maison natale d’Albert Schweitzer.
De nombreux souvenirs du grand homme y sont regroupés : photos, documents, objets africains, retracent sa vie et son séjour à Lambaréné au Gabon.
Il est l’heure de déjeuner, une choucroute et une bière suffiront avec un café. Il nous reste à acheter un kouglof et quelques souvenirs.
Après ces achats, la pluie menace et nous quittons le village pour nous rendre à Gunsbach, près de Munster, afin d’y approfondir notre connaissance du bon docteur.
Une guide passionnée nous dévoile toutes les facettes de cet homme remarquable : docteur en théologie, docteur en philosophie, il devient pasteur tout en pratiquant le piano, l’harmonium et l’orgue.
Mais, convaincu qu’il doit consacrer sa vie à lutter contre le sous-développement et la maladie, il entreprend des études de médecine et décide de quitter l’Alsace à 30 ans pour l’Afrique. Devenu docteur en médecine, il donne de nombreux concerts d’orgue et écrit des ouvrages de musicologie qui lui permettront de gagner l’argent suffisant pour partir pour le Gabon.
Il y fondera un hôpital à Lambaréné. Avec son équipe, il va accomplir des miracles : chaque année, ils vont réaliser 900 accouchements, 46000 consultations, 7300 hospitalisations, 60000 examens de laboratoire, 1700 opérations !…
Pour son œuvre, il recevra le Prix Gœthe avec l’argent duquel il a acheté sa maison de Gunsbach, et en 1952 le Prix Nobel de la Paix.
Jusqu’à sa mort, à Lambaréné, à 90 ans, il poursuivra son œuvre qui se continue toujours.
Une très belle personne !
À la sortie, sous le crachin, nous rentrons à l’hôtel prendre un café chaud et une part de kouglof.
Mais demain, cette fois c’est sûr, nous irons à Riquewihr…
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