En route vers Auxerre
Vendredi 22 septembre 2017
Ce matin, le temps ensoleillé invite au voyage. Radio Classique nous retransmet un débat d’actualité. Falaise, Alençon, Le Mans, cet itinéraire nous est bien familier. Nous prenons à gauche vers Saint-Calais jusqu’aux abords d’Orléans. La route est assez ennuyeuse, infestée de camions et les villages d’une incroyable exigence : 50, 40, 30 km/h. Pourquoi pas aller à pied ? Enfin, nous retrouvons l’autoroute.
À midi pile, nous arrêtons à l’aire d’Orléans-Giry : essence, repas au restaurant L’Arche. La cuisine est très convenable, nous voilà prêtes à reprendre la route. C’est bien joli, mais comment ? Notre voiture a disparu ! Elle n’est nulle part sur le parking, et d’ailleurs on ne reconnaît rien, ni l’entrée du restaurant ni la boutique… Nous n’avons pourtant pas exagéré sur la boisson !!! Et soudain, le déclic : l’aire enjambe l’autoroute, nous l’avons traversée sans nous en rendre compte en allant déjeuner. Nous repartons donc vers l’aventure.
Par l’A 79, nous approchons d’Auxerre. Notre Kyriad est niché à Appoigny, à 4 km au nord de la ville. Accueil agréable, chambre au rez-de-chaussée, vaste et claire, place de parking devant la porte, tout est parfait. Il reste du temps pour faire un tour en ville.
La cité est animée, presque populeuse. Nos pas nous mènent jusqu’au pont sur l’Yonne d’où on jouit d’un très joli panorama sur la rivière, les bateaux, les édifices religieux, l’abbaye Saint-Germain et la cathédrale Saint-Étienne.
Sur le pont, Paul Bert semble surveiller les passants. Il fut autrefois ministre de l’Instruction Publique et vécut en Indochine où il exerça des fonctions officielles, notamment à Hanoï où il mourut.
La ville a également gardé le souvenir d’un huissier dont les malheurs ont fait la joie des humoristes. C’est lui le Cadet Roussel de la chanson : « Cadet Roussel a trois maisons qui n’ont ni poutres ni chevrons, c’est pour loger les hirondelles, que direz-vous d’Cadet Roussel ? » Mais sa statue au-dessus d’une fontaine orne une des petites places que nous avons traversées.
Au retour, nous pénétrons dans la cathédrale, dont la façade blanche dresse sa tour vers le ciel, mais les personnages de son portail ont été bien abîmés lors des guerres. Elle est éclairée par de très beaux vitraux aux tons rouge et bleu profond. Si les Beaux-Arts décident un jour de les nettoyer, ce sera splendide. À l’intérieur, une exposition est consacrée à un autre enfant du pays, Marie Noël, qui a reçu de nombreux prix pour ses talents de poétesse.
Demain, au programme, petite excursion vers Pontigny et Tanlay, avant de reprendre la route d’Alsace.
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À suivre : Pontigny, Chablis, Tanlay