La gastronomie alsacienne
Visiter l’Alsace, c’est aussi goûter à ses spécialités gastronomiques. Nous n’allions pas nous en priver !
Voici un échantillon des délices qui nous ont été servis lors de notre périple, de Chablis à Nancy.
En route pour l’Alsace, entre l’abbaye cistercienne de Pontigny et le château de Tanlay, nous avons mis le cap sur Chablis aux célébrissimes vignobles. Au Syracuse, une bonne bouteille de ce nectar a joliment accompagné un repas délicieux d’œufs en meurette et de rognons sauce madère.
Parvenues en Alsace, à la Taverne de l’écomusée d’Ungersheim, on nous a servi au choix des escargots au beurre persillé ou du foie gras puis des goujonnettes de carpe ou une choucroute.
Après avoir fait le tour du joli village d’Éguisheim, nous avons fait halte à la Taverne du Château pour y déguster une tarte flambée servie sur une planche et un café.
Le lendemain, à Colmar, nous avons déjeuné Chez l’Italien. Plutôt qu’un risotto aux fruits de mer, j’ai goûté au baeckeoffe, plat mijoté aux trois viandes (bœuf, porc et agneau) cuit longuement en terrine avec des pommes de terre et une garniture aromatique dans une marinade, au vin d’Alsace évidemment… C’est fondant, onctueux et parfumé.
Le lendemain, le beau temps incitait à une balade sur la Route des Crêtes. Obliquant vers Gérardmer, nous nous sommes arrêtées au bord du lac. La Brasserie du Lac proposait des truites meunières et des tartes aux brimbelles (=myrtilles) accompagnées d’un verre de Riesling. À table face au lac, nous avons passé un bien agréable moment.
Lors d’un passage à Kaysersberg, on nous a servi notre deuxième choucroute.
Nous avons déjeuné à deux reprises à Riquewihr : d’abord à l’Hôtel au Cerf. On nous a gâtées: filet de sandre au beurre blanc au choix avec du poulet au riesling accompagné de spätzle et des myrtilles sous forme de tarte ou pour parfumer une panna cotta.
La seconde fois, au Relais des Moines, on nous a proposé au choix des rognons de veau à la moutarde ancienne ou du civet de gibier. Nous avons goûté ce jour-là au pinot noir. Une bonne adresse, la cuisine y est exquise !
Naturellement, ces deux plats étaient accompagnés de spätzle et suivis d’une tarte aux myrtilles : comme c’était la saison, on nous l’a souvent proposée, mais on ne va pas s’en plaindre : c’est si bon !!!
À Sélestat, nous avons déjeuné au restaurant italien Le Cinecita. Là, pas d’originalité alsacienne, mais une bonne entrecôte/pommes sautées accompagnée d’un verre de Chianti. Il fallait bien donner un petit air d’Italie à ce repas !
Les vitrines d’Obernai invitent à la gourmandise avec ses charcuteries variées et ses innombrables variétés de bière. Nous avons dégusté au Restaurant Sainte-Odile des moules/frites au choix avec de la tête de veau ravigote. Cette fois, nous avons goûté au pinot gris.
Moules/frites, bière, on se croirait déjà dans le Nord. Il est vrai que peu à peu nous nous rapprochons de la frontière.
Et à Wissembourg, pour notre dernier jour en Alsace, nous nous arrêtons à l’Hostellerie du Cygne pour une dernière choucroute suivie d’un café gourmand.
Nous quittons l’Alsace en direction de Nancy. Mais c’est le 8 octobre, jour du Marché aux Puces ! Tous les restaurants affichent complet, les tables sont réservées depuis des jours. À force d’insister, on nous fait une petite place sur la terrasse, près d’un chauffage heureusement, car il fait frais et la pluie menace. Mais le restaurant des Frères Marchand a bien des attraits. Le service est parfait et on y mange très bien. Au menu de ce dimanche, filet de sandre au beurre blanc ou suprême de poulet grillé avec une spécialité locale, le râpé de pommes de terre.
En dessert, pour flâner à table, une crème brûlée à la bergamote (de Nancy évidemment). Ce fruit du bergamotier aurait, dit-on, été introduit dans la région par René II de Lorraine, également roi de Sicile. La bergamote ressemble à une orange à peau jaune et lisse et à chair verdâtre. Sn jus est utilisé pour parfumer le délicieux bonbon justement nommé bergamote de Nancy. Et par notre cuisinier pour parfumer sa crème brûlée…
Naturellement, on pouvait aussi choisir le baba au rhum de Stanislas. Chacun sait que Stanislas Leszczynski, roi de Pologne mais aussi beau-père de Louis XV, reçut le duché de Lorraine et qu’il raffolait de ce dessert. Mais notre cuisinier a imaginé une présentation bien originale pour ce délicieux baba.
Mais demain, c’est le retour. Il nous restera le souvenir et les photos de ces délices gastronomiques d’Alsace-Lorraine.
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