La Place de la Réunion est le cœur de Mulhouse. Son nom rappelle que cette ville n’est entrée que très récemment dans le giron français. Auparavant, ville impériale, elle forma comme les neuf autres villes de la Décapole une république quasi indépendante. Un peu plus tard, elle fit alliance avec les cantons suisses. Et ce n’est qu’en 1798 qu’elle opta pour son rattachement à la France, lors d’une fête qui se déroula précisément sur cette place.

On y trouve donc son très bel Hôtel de Ville récemment rénové, avec son double perron couvert et sa façade peinte d’écus aux armes des cantons suisses.

À l’intérieur, on peut visiter la salle du Conseil, dont le plafond à caissons est de toute beauté et un musée très intéressant. J’y ai notamment remarqué la pierre aux clabaudeurs qu’on accrochait au cou des personnes médisantes ou encore un ancien coffre très ouvragé à la serrure extraordinairement complexe.

À l’angle de la maison voisine, une statue est insérée dans le mur. C’est celle de Guillaume Tell, ce héros suisse condamné pour désobéissance à traverser d’un trait d’arbalète une pomme posée sur la tête de son fils, épreuve dont il sortit vainqueur.

De l’autre côté de la place de la Réunion, s’élève un édifice néogothique que nous avons d’abord pris pour une église. Il s’agit en fait du temple Saint-Étienne. Nous avons pu jeter juste un œil à l’intérieur car un office allait commencer.

Le lendemain, du haut de la tour de l’Europe, qui abrite en son sommet un restaurant tournant (qui ne tournait pas ce jour-là…), nous avons pu découvrir un superbe panorama sur la ville.

Et c’est aussi le lendemain que nous avons prévu la visite du Musée de l’Automobile et du Musée du Chemin de fer.

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