Saint-Nicolas-de-Port et la Colline de Sion
Lundi 9 octobre
Ce matin, nous devons nous rendre à Saint-Nicolas-de-Port. Il fait beaucoup de brouillard. La voiture garée, nous finissons par trouver l’entrée de l’église consacrée évidemment à saint Nicolas, patron de la Lorraine.
La façade, très haute, comporte deux tours surmontées de bulbes assez lourds. Elles semblent jaillir au-dessus des maisons qui l’entourent.
Mais l’intérieur, très haut, est vraiment beau et très lumineux grâce à de merveilleux vitraux.
Des statues de saints ornent l’édifice : saint Nicolas, naturellement, saint Pierre Fourier, la Sainte Famille, mais aussi saint Fiacre, le patron des jardiniers.
On sait que Jeanne d’Arc est venue se recueillir ici avant d’entreprendre sa mission vers le dauphin Charles, qu’elle fera couronner roi Charles VII avant d’être brûlée vive à Rouen.
À la sortie, le temps est encore bien brumeux et nous devinons que le panorama lorrain qui nous est promis depuis la Colline de Sion sera bien ennuagé ! Sur la Colline, l’église vouée à sainte Marie est un lieu de pèlerinage célèbre dans la région. Le porche est surmonté d’une très haute tour au sommet de laquelle veille la Vierge. Et au fond du sanctuaire une petite statue dorée la représente aussi.
À gauche, on retrouve les plaques dont les inscriptions rappellent qu’une partie de la Lorraine n’était plus française après la guerre de 1870, mais qu’elle l’est redevenue après 1918. La réconciliation, en 1973 venant faire oublier cette douloureuse page de l’Histoire.
Comme prévu, le panorama annoncé se limite aux champs et aux villages proches, le reste du paysage étant perdu dans la brume. Et pour compléter le tout, l’Office du Tourisme est fermé, donc pas de cartes postales, et le restaurant est fermé parce que c’est lundi.
Après plusieurs recherches infructueuses, et un coup d’œil rapide à la Lanterne des Morts dédiée à Maurice Barrès sur la Colline inspirée, nous nous retrouvons à Vézelize.
Dans ce village lorrain, les fermes sont caractéristiques : longues et basses, avec de grandes portes cochères voûtées.
À la pizzeria Chez Jo, on nous sert deux pizzas « montagnardes », délicieuses mais vraiment trop copieuses, arrosées d’un petit buzet.
Il est à présent plus de 13h 30, il faut partir, car notre hôtel ce soir est à Compiègne, à plusieurs heures de route. Avec les camions, les travaux, les ralentissements, les villages à traverser au pas, il est 18h 30 lorsque nous nous présentons au Kyriad de Compiègne, dans la ZAC de Mercières. Accueil souriant, chambre vaste et claire. Tout le confort nécessaire pour un retour serein vers la Normandie.
Il est bien temps de rentrer, en effet, car gageons que les mauvaises herbes auront profité de notre absence pour proliférer dans le jardin :
le travail nous attend ! …
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