Vichy, reine des villes d’eaux.
Nous quittons donc la Normandie vers 8h 30 en direction de Vichy, notre première étape.
Alençon, Le Mans, Tours, A 85 : le temps est variable, tantôt clair, tantôt brumeux, avec de petites averses très courtes et très rares. Tout se passe bien et la circulation n’est pas trop dense pour un samedi. Et pas de camions ! À l’aire du Val-de-Cher, une aile de poulet accompagnée de frites nous rassasie, suivie d’un tiramisu aux fruits rouges et d’un café.
Après le repas, Romorantin, Bourges, Saint-Amand, Montluçon et nous arrivons à Vichy.

La ville est accueillante avec son pont sur l’Allier décoré de drapeaux flottant au vent.

Notre hôtel est enclavé dans une petite rue, mais dispose d’un parking bien commode. Nous prenons possession d’une jolie et vaste chambre. L’accueil est très agréable, mais ici, on n’est pas tatillon sur les gestes barrières !!! Comme il est à peine 17h, nous avons le temps de faire un petit repérage dans cette jolie ville d’eaux.
D’abord, remarquons l’Hippocampe, un restaurant de poisson qui propose un homard sous 4 formes dans le même menu. Le centre-ville, largement piétonnier, est de style Art-Déco : balcons, façades colorées, sculptures. Et le quartier des Thermes reflète une architecture globale : le Palais des Congrès, le Casino, les boutiques du quartier commercial en demi-cercle, le Parc des Sources, ainsi que les boutiques de luxe rappellent de façon désuète les fastes de l’époque Napoléon III où les cures thermales attiraient une nombreuse clientèle fortunée.




Nous jetons un œil dans le Hall des Sources, mais il y a beaucoup à lire : nous reviendrons demain. Passons à l’Office du Tourisme avant de parvenir au quartier des terrasses de cafés. C’est l’heure de déguster une crêpe au café « Le Petit Pot« . Quelques cartes postales rappelleront ce joli souvenir.

Et le lendemain, après le petit déjeuner, nous poursuivons la découverte de la ville. Première déconvenue : l’Hippocampe est complet. Du coup, il devient urgent de chercher un autre restaurant. L’un est fermé, l’autre en vacances, il faut monter jusqu’à la gare pour trouver rue de Paris l’Escargot qui tette. Voilà un curieux nom, mais le menu nous convient et il reste une table libre.

En attendant midi, faisons un tour dans le quartier. La gare est jolie d’extérieur mais l’intérieur est vide et sans âme. À force de tout automatiser, il n’y a plus de personnel pour faire vivre les lieux.

Un peu plus loin, nous descendons près de l’école Sévigné : la bonne marquise est bien utilisée dans cette ville où elle a seulement pris la cure à deux reprises ! Près de la Poste dont le style ne nous attire guère, un petit marché du dimanche propose les fruits et légumes des producteurs locaux.



L’Hôtel de Ville est assez plaisant à regarder et par des petites rues tranquilles et très joliment fleuries, nous regagnons le restaurant.
L’accueil est agréable et on nous a réservé un table près de la fenêtre.

Feuilleté, olives et mousse de tomates permettent de patienter. On nous sert des escargots en persillade (entrée tout indiquée ! ) en choix avec un médaillon de foie gras, des ris de veau avec du chou aux lardons ou des noix de Saint-Jacques accompagnées de petits légumes.





La cuisine est délicieuse, le Pouilly-Fumé aussi, et les parts étant copieuses, nous zapperons le dessert. Un café suffira.
Ainsi lestées, descendons goûter à la célèbre Eau de Vichy, pour nous donner l’illusion d’être des curistes. De nombreux panneaux expliquent l’origine de cette eau de source, comment il fallait la boire à heures fixes, et quelles autres activités constituaient le quotidien des personnes venues là pour se soigner mais aussi pour être vues.



L’empereur Napoléon III et son épouse y sont venus plusieurs années de suite jusqu’au jour où les médecins ont constaté que cette eau n’était pas du tout indiquée pour lui. Ce qui n’empêcha pas le souverain de se montrer très généreux pour la ville. Cela fit dire aux malicieux que « si Vichy n’avait pas fait de bien à Napoléon, Napoléon avait fait du bien à Vichy » !!!

Et en effet, de très nombreux aménagements sont dus à son mécénat : les Thermes, le Palais des Congrès, le Casino, le quartier commerçant, l’Opéra, et de beaux parcs comme celui qui borde l’Allier où nous entrons. De très nombreux promeneurs profitent de ce bel endroit ombragé et fleuri dont les arbres majestueux ont été plantés ici déjà adultes pour que le parc soit fonctionnel dès son ouverture.



Depuis le pont de Bellerive, le bien nommé, on aperçoit les premiers contreforts du Massif Central. Nous saluons au passage dans la deuxième partie du parc la marquise de Sévigné, dont la stèle rappelle qu’elle est venue en cure deux fois à Vichy.

À la sortie du parc, voici l’église Saint-Blaise, ou plutôt les églises : la plus ancienne abrite une Vierge noire appelée Notre-Dame des Malades, célèbre pour ses miracles, et, sur le dôme de la nouvelle, se dresse la statue de la Vierge.


À l’intérieur de cet édifice en béton armé, on est surpris du style Art-Déco, remarquable par ses peintures murales, ses mosaïques et ses vitraux.


Après cette visite et quelques photos supplémentaires, il est temps de s’arrêter à la brasserie Albert I° pour un petit rafraîchissement avant de rentrer à notre hôtel, situé, le croiriez-vous ? juste en face de la maison où a séjourné la marquise de Sévigné lors de ses séjours à Vichy pour soigner ses rhumatismes !…

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