Le Puy et sa cathédrale
Installées à l’Ibis Budget face à la gare en attendant que la voiture soit de nouveau opérationnelle, nous avons pris un repas à la Taverne.
De là, nous apercevons le clocher de la cathédrale, sorte de haute pyramide grise à 7 étages, et le rocher Corneille au sommet duquel se dresse la statue de N.-D. de France, coulée en 1860 avec l’acier de 213 canons pris aux Russes à Sébastopol.
Tout près de la Taverne, se trouve la place Cadelade, autrefois emplacement du grand marché aux porcs. Plus loin, se tenait un autre marché, place du Martouret devant l’Hôtel de Ville.
De jolies fontaines animent et rafraîchissent notre parcours. Quelques rues étroites évoquent Naples avec leur linge séchant sur des cordes. Au passage, nous repérons des boutiques qui vendent de la verveine ou proposent de nous enseigner l’art de la dentelle au fuseau.
En fin d’après-midi, au retour de La Chaise-Dieu, notre taxi nous dépose place des Tables, au bas de l’escalier qui mène à la cathédrale. Vue d’en bas, la façade se présente sur 5 étages, décorée de laves polychromes grises, blanches et ocres et de parements en mosaïques, ce qui donne à cet édifice roman un caractère byzantin. Pour y accéder, il faut monter, monter, monter encore les 134 marches qui vous coupent le jarret.
Nous voici dans le narthex, construit au-dessus du vide. C’est là que nous constatons avec tristesse que notre guide vert « Vallée du Rhône » est sûrement resté à La Chaise-Dieu, sagement posé… sur une chaise justement. En l’absence de notre précieux petit compagnon de voyage, il faudra nous contenter des fiches mises à disposition pour la visite.
À l’intérieur, levant les yeux, nous voyons les coupoles qui couvrent la nef, donnant à l’ensemble à nouveau un petit air oriental.
Au-dessus du maître-autel, trône une belle Vierge noire habillée de vert. Elle date seulement de 1856 en remplacement de l’ancienne Vierge de N.-D. du Puy, brûlée lors de la Révolution. Le Puy est lieu de pèlerinage depuis le Moyen Âge et même point de départ vers Saint-Jacques-de-Compostelle, comme le montre la chapelle consacrée à l’apôtre Jacques.
Dans la chapelle du Saint-Sacrement, se trouve la copie de l’ancienne statue de la Vierge noire à l’Enfant, avec sa robe rouge à losanges et une sorte de couronne métallique à oreillettes assez étrange. La Vierge et son enfant, au visage sévère, semblent très raides comme le sont souvent les statues médiévales.
Un très bel orgue clôt la visite intérieure. Nous ressortons par le bas-côté purement roman.
Revenues devant l’immense façade ouest, à l’heure du soleil couchant, le regard porte sur une grande partie de la ville et jusqu’aux plateaux qui la bordent.
Redescendre le grand escalier est moins fatigant que la montée. Faisons attention cependant de ne pas glisser sur les 134 marches faites de galets…
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